Station d’épuration écologique
Principe écologique

Cette zone humide artificielle, appelée communément « rhizosphère », est une petite région autour des racines des roseaux où croissent de grandes populations de bactéries consommatrices ou non d’oxygène (aérobie / anaérobie). Pour se nourrir, ces bactéries consomment les matières rejetées dans l’eau. Ce sont donc les bactéries qui débarrassent les eaux usées de leurs impuretés.
Principe de fonctionnement biologique
Utilisant les capacités épuratoires naturelles des végétaux supérieurs, leur action se combine à celle des micro-organismes et à différents massifs filtrants.
Outre le faible impact environnemental de ce type de processus, l’un des principaux atouts est la quantité d’énergie minimale utilisée pour obtenir de très bons résultats épuratoires.
Les micro-organismes ou bactéries, particulièrement proliférantes en ce milieu humide, se nourrissent des matières dont sont chargées les eaux usées. Véritables « ciseaux biologiques » elles les transforment en molécules inoffensives.
Couplés à ces bactéries, les roseaux disposent d’un système racinaire très dense qui améliore l’oxygénation des filtres, une condition sine qua non au développement des micro-organismes adéquats.
Poursuivant leur croissance même en hiver, les rhizomes assurent le fonctionnement permanent de la station d’épuration. Les oscillations des roseaux, sous l’action des vents, entraînent un mouvement des tiges et racines dans la masse des boues et au sein du massif, ce qui a pour conséquence de favoriser la prolifération des bactéries chargées de transformer les effluents en boues sèches. Ainsi, les boues ne risquent pas de colmater les lits filtrants.
Concrètement, comment ça marche ?

Ces eaux usées sont ensuite orientées vers un filtre végétal vertical où les particules plus fines et les matières solides sont récupérées (1er étage), puis dirigées dans un 2ème filtre végétal vertical permettant l’épuration définitive des eaux (2ème étage). Ces 2 filtres végétaux sont composés de bassins imperméables (3 bassins par étage de filtration, soit 6 bassin au total) et aménagés en palier (en ayant pris soin d’utiliser une pente naturelle). Enfin, une couche de graviers et de sables est drainée par le fond ce qui contribue encore à l’aération du milieu et à l’augmentation du rendement biologique.
En finalité, ces eaux sont rejetées vers le milieu naturel.
Rendement épuratoire

Dans ce processus, leur volume diminue très fortement et le résidu est transformé en terreau qui s’accumule très lentement sur la surface des filtres. Le traitement biologique de la matière organique dissoute commence également au niveau de cet étage. Au deuxième étage, le traitement de la matière organique dissoute se poursuit et les composés azotés, indésirables dans l’environnement quand ils sont présents en grande quantité, sont éliminés.
Au niveau performances, notre station d’épuration permet d’atteindre un niveau d’épuration supérieur à 90%, dépassant le niveau D4 de la circulaire du 17 février 1997. L’eau peut ainsi retourner au milieu naturel avec un niveau de qualité « eau de baignade ».Alors, quels avantages ?
- Un échantillon de terreau prélevé en surface, c’est-à-dire au contact de l’effluent, a une odeur de terre mouillée.
- La cheminée d’aération permet l’aération de tout le volume du massif filtrant, ce qui évite les phénomènes de fermentation producteurs d’odeurs.
- Les roseaux ont la propriété de transporter, en grande quantité, de l’oxygène depuis leurs feuilles vers leurs racines et radicelles. Ainsi, tout l’environnement racinaire, et donc la masse des boues, devient un milieu oxygéné (aérobie) propice à la dégradation de la matière organique, sans odeurs (pas de fermentation).
- Elle ne nécessite qu’un minimum d’installation électromécanique, et reste facilement extensible par l’adjonction d’un ou plusieurs lit(s).
- Son entretien récurrent se limite à un désherbage manuel (intense au démarrage de la station mais qui diminue d’intensité avec la croissance des roseaux), mais qui reste nécessaire au moins toutes les 2 semaines.
- Le seul entretien annuel nécessaire est une fauche des lits : « le faucardage ». Il évite le pourrissement des roseaux et ainsi un relargage de pollution.
- Aucune nuisance olfactive.
- Une production de boues très réduite (~1 cm de boues à la surface du lit, par an).
- Une station d’épuration qui fonctionne de manière rustique, et requiert peu d’énergie.
Attention cependant !
Un petit rappel :
Conclusion
Écologique, il s’intègre parfaitement au paysage, ne requérant qu’une emprise au sol de 1,5 m2 à 2 m2 par équivalent/habitant. Sans nuisance visuelle, sonore ou olfactive pour les riverains, sans problème de stockage et de traitement de boues.Innovant, le traitement des eaux usées par filtres plantés de roseaux est un procédé optimisant le cycle naturel d’épuration de l’eau.